Face à cette nouvelle situation, le gouvernement se dit « serein » et affiche sa détermination. Le Figaro du 7 octobre cite un « conseiller de l’Elysée » qui déclare : « on est plus dans le rituel que dans le combat ». Mais derrière cette assurance de façade, le pouvoir retient son souffle. On ne l’entend plus disserter sur la « décélération » du mouvement. La lutte contre la réforme Woerth cristallise l’énorme quantité de colère et de frustration qui s’est accumulée dans la masse de la population. Dans les nombreuses grèves qui ont éclaté, ces dernières semaines, le rejet de la réforme Woerth se greffe à d’autres revendications : sur les salaires, les conditions de travail, la sauvegarde de l’emploi, etc. Le gouvernement atteint des records d’impopularité. Il est criblé d’« affaires » et divisé. Ces fissures, au sommet de l’Etat, encouragent la mobilisation. Dans ce contexte, on ne peut exclure aucun scénario, y compris le développement impétueux d’une grève illimitée qui paralyserait toute l’économie, dans la meilleure tradition du mouvement ouvrier français.
Tous à la manifestation du mardi 12 octobre, départ à 15h00, Rives du Lez à Montpellier !